En 2017, on constate une hausse de 8% du nombre d’unités et de 7% du tonnage d’appareils électroniques et électrique mis sur le marché. Cette évolution corrobore l’augmentation amorcée en 2015 dus à des facteurs structurels et conjoncturels tels que la 3ème année de déclaration des panneaux photovoltaïques, la montée en puissance des éco-organismes agréés pour les DEEE professionnels, la reprise économique…
Parallèlement, en France, la dépense de consommation finale des ménages augmente régulièrement depuis cinquante ans. En volume, elle a triplé depuis 1960, passant de 5 281 euros par habitant à 17 074 euros par habitant en 2016.En 2015, ce montant était légèrement supérieur à la moyenne européenne (UE-28) – (16 820 euros par habitant contre 14 504 euros). Avec l’apparition dans les années 1990 de la téléphonie mobile et d’internet, la part des produits des technologies de l’information et de la communication est passée de 0,1 % en 1960 à 5 % en 2016. Cette hausse n’a pas d’équivalent parmi les autres catégories de dépenses. Elle illustre l’impact des évolutions sociétales sur les modes de consommation des ménages.
L’accroissement est du même ordre de grandeur pour les filières professionnelle et ménagère, et correspond à une des plus fortes augmentations après la hausse de 10% entre 2014 et 2015 notamment, malgré une consommation des ménages assez faible, de l’ordre de 1 %, mais des investissements d’entreprises en hausse de l’ordre de 4,5 %.
685 millions d’équipements ménagers ont été mis sur le marché en 2016 soit environ 10,2 appareils par habitant. Les tonnages mis sur le marché (1573 212 tonnes) ont augmenté de façon importante en 2017 (+7% par rapport à 2016).
L’évolution du marché de DEEE s’explique entre autre par l’accroissement du pouvoir d’achat et la montée en puissance de l’achat de petits équipements : barres de son, claviers, souris et casques, appareils électroniques liés au sport, drones, enceintes portables et appareils liés à la santé ou d’activité physique.
Pour les panneaux photovoltaïques, la forte augmentation des tonnages mis sur le marché est due à la concrétisation de nombreux appels d’offres lancés en 2016. Si l’on compare les évolutions des mises sur le marché en nombre d’unités et en tonnages, on constate une baisse constante du poids unitaire des équipements de catégorie 3 depuis 2009 (baisse de 40% entre 2009 et 2017).
Les efforts liés au reconditionnement et au recyclage permettent de limiter les dérives d’un système à forte consommation. Les associations de reprise d’ordinateurs joue également un double rôle : Celui de réduire le nombre de rejet et celui consistant à limiter la fracture numériques des français démunis.
Cela illustre les efforts des fabricants pour diminuer le poids des équipements et l’essor du petit équipement informatique et de télécommunications (ordinateurs portables, tablettes, smartphones). Le poids unitaire moyen de cette catégorie s’est stabilisé depuis 2016, après une augmentation importante en 2015 du fait du report d’une grosse proportion d’équipements auparavant déclarés dans la filière professionnelle vers le ménager : les équipements concernés sont en effet majoritairement des ordinateurs (ils représentaient 56% de la filière professionnelle en 2015), alors que la catégorie 3 ménager était constituée à 35% de téléphones.